L’expression « Digital Health », c’est-à-dire la santé numérique ou encore l’e-santé, fait référence à l’application des technologies de l’information et de la communication à l’ensemble des activités en rapport avec la santé.

Kaia illustre parfaitement les applications dans le domaine de la Healthtech qui fait partie de l’e-santé. L’entreprise utilise l’appareil photo de votre téléphone combiné à l’intelligence artificielle pour vous indiquer des mouvements à réaliser si vous souffrez d’affections musculosquelettiques.

« Digital Health », la santé numérique, est un terme générique regroupant différents domaines tels que les applications sanitaires mobiles, les dossiers médicaux électroniques, les appareillages portables équipés de senseurs, la télémédecine et la médecine personnalisée.

La première téléconsultation documentée qui remonte à 1897 avait permis de diagnostiquer chez un enfant un faux croup, une infection virale des voies respiratoires reconnaissable à une toux rauque, grâce à une consultation téléphonique.

Depuis, outre les technologies spécifiquement développées pour la médecine, les progrès réalisés dans d’autres branches ont été repris en médecine à chaque fois que cela était possible.

On trouve par exemple des puces électroniques dans les téléphones intelligents, mais aussi dans les microscopes cliniques. Nos appareils communiquent entre eux sans fil, tout comme les nombreuses installations entourant le lit des patients. Comme nous le faisons pour échanger avec notre famille, les médecins confrontés à des cas difficiles se renseignent auprès de spécialistes du monde entier par visiochat.

Mais de tous temps les progrès technologiques sont plus lents en médecine que dans d’autres domaines. Pourquoi ?

Cela est lié à la sévérité des normes et prescriptions qui doivent être respectées pour la sécurité des patients et entraîne des réglementations strictes, des procédures d’autorisation longues, l’implication de nombreux intervenants et des financements élevés.

Le développement de la santé numérique a néanmoins pris de l’ampleur ces dernières années, et le secteur de la santé a enclenché la vitesse supérieure.

Des barrières sont notamment tombées en période de Covid, les financements sont plus accessibles et les limitations telles que les interactions physiques limitées ou le manque de personnel sont autant de moteurs de l’innovation.

Une chose est sûre : la santé numérique est le meilleur moyen de répondre mieux, plus rapidement et à moindre coût aux besoins de la patientèle.

La transformation numérique revêt une importance cruciale pour la plupart des entreprises des sciences de la vie.

Prenons Roche et Novartis, les deux mastodontes européens actifs dans ce secteur.

Roche investit dans la médecine personnalisée afin d’examiner, de diagnostiquer et de traiter plus efficacement les bonnes personnes, au bon moment, avec la bonne méthode.

Novartis fait appel à l’intelligence artificielle pour évaluer des quantités inouïes de données de santé qui seraient impossibles à traiter et à interpréter par l’homme.

À l’avenir, nous allons assister à un développement encore plus fulgurant des acteurs du secteur de l’e-santé indépendamment de leur taille, grâce à la poursuite de l’élimination des obstacles réglementaires et la multiplication des investissements et des coopérations.

Je ressens pour la troisième fois cette semaine une douleur à la poitrine lorsque je m’allonge pour dormir. Je démarre l’application de télémédecine qui me relie à ma médecin en quelques minutes.

Elle me demande de mettre mon bracelet médical et d’avaler une pilule intelligente. Ces deux supports utilisent des senseurs permettant de collecter mes données corporelles qui sont transférées sans fil dans mon dossier de santé numérique qui se trouve dans une base de données partagée.

Une IA analyse mes données et propose à ma médecin différentes causes à l’origine des douleurs. L’IA permet en outre d’exclure d’emblée de nombreux problèmes sur la base de mon dossier médical et des nombreuses données collectées.

La médecin approuve le diagnostic de l’IA de pression artérielle élevée, clique sur son écran et me demande d’aller me coucher. Je peux chercher le médicament dans une pharmacie proche le lendemain.

Le lendemain, je me rends à la pharmacie et je présente ma carte d’assurance-maladie et ma carte d’identité, et mon ordonnance s’affiche sur l’écran du pharmacien. L’assurance maladie a déjà payé le médicament.

Le rentre chez moi et je commence le traitement. Mon application santé me soutient et me rappelle que je dois prendre mon médicament régulièrement. L’application m’incite en outre régulièrement à relever des défis, en m’encourageant à adopter un comportement me permettant de réduire ma pression artérielle. Elle me motive, par exemple, à diminuer ma consommation de sel et à bouger davantage. Des propositions de recettes à teneur réduite en graisses m’aident à m’alimenter plus sainement. Je me sens mieux au bout de quelques mois seulement.

La Suisse est le cinquième marché européen de santé numérique, un marché qui est loin d’être saturé.

source: H1 2021 Report: Europe Digital Health Ecosystem Key Trends

Des entreprises du monde entier choisissent d’établir leur siège en Suisse afin de bénéficier de réglementations claires, de vastes possibilités de financement et de la diversité du marché.

Introduire sur le marché suisse un produit ou une prestation avec succès permet de supposer qu’il en sera de même sur les marchés italien, français et allemand. Un fait non négligeable pour une branche si fortement orientée vers le consommateur que la santé numérique.

En notre qualité d’agence de promotion de l’innovation et de la région Basel Area, nous proposons un conseil global, offrons un accès à l’écosystème, organisons des événements et des ateliers et réalisons de nombreux programmes d’accélération. Nous soutenons des startups et des entreprises spécialisées dans les différents domaines du secteur de la santé, notamment à travers l’accélérateur DayOne.